Une famille dans l'Histoire de la France et de l'Europe
Fond d'argent, au chevron de gueule, trois roses d’azur, tigées et feuillées de sinople
Les armoiries des comtes TRONSON, seigneurs de Kerdual et de noblesse immémoriale (anoblis en 1437 et maintenus en 1670), comtes de la Marche (frontière) de Bretagne, se retrouvent au répertoire des blasons du Grand Armorial de France à la Bibliothèque Nationale. Les plus vieilles sources font arriver les premiers ancêtres avec les invasions Vikings du Xème siècle, d'où le nom à forte consonance scandinave. A la mort de Charlemagne, en 814, les Normands débarquèrent à l'entrée des principaux fleuves du royaume franc. Si une partie d'entre eux s'établit en Normandie après que Charles III le Simple l'eut cédée à leur chef Rollon en 911, la plupart continua à écumer les côtes et certains s'installèrent jusqu'en Bretagne, en Côtes d'Armor, où l'on retrouve les premières traces des TRONSON. Dans l'étymologie scandinave, on trouve deux sens possibles à ce nom, "bille de bois" ou "fils du trône". Ce nom, très rare en France, n'a plus qu'une dizaine de représentants.
Les Tronson, déjà cités lors du traité de Guingamp, le 14 mars 1419, et défenseurs de la chrétienté, prêtent le serment des Nobles de l'Evêché de Tréguier et Riffor de Goello, le 28 octobre 1437, et deviennent Chevaliers de l'Evêché de Tréguier. Elevée au rang de Comte pour acte de bravoure la même année, la famille ayant acquis les terres de Kerdual lui associa souvent son nom.
Les TRONSON dans l'Histoire
Différents membres de cette famille s'illustrèrent maintes fois dans l'Histoire.
Sous Louis XIII, Louis Tronson, homme de loi, Conseiller du Roi, est un des amis sûrs de Luynes. Il l'accompagne chez le Roi avec le Baron de Modène. Là on décide que Concini sera arrêté au Louvre et passé à trépas. C'est le Baron de Vitry, capitaine des Gardes, qui exécute Concini dans la cour du Louvre avec leur aide.
Un cousin, ayant pris la robe ecclésiastique, à Paris, l'Abbé Louis Tronson devint conseiller et aumônier de Louis XIV, en 1648, Directeur du séminaire de St Sulpice à Paris et Supérieur Général de sa congrégation en 1676. Il compta parmi ses élèves de nombreux prélats remarquables, dont l'illustre Fénelon. Il créa enfin le bréviaire des Jésuites (cela ne fut pas oublié lors de l'entrée des descendants actuels, Marc et Richard, au Collège Jésuite de Saint Louis de Gonzague à Paris).
Un autre aïeul, Prévôt des Marchands de Paris en 1534, épousa la fille du Seigneur du Coudray en associant ainsi leur noms. Son descendant, Philippe Tronson du Coudray, major d'artillerie, partit en Amérique comme aide de camp de Lafayette, et fut tué en traversant la rivière Schy-Ikill, en 1778. Enterré dans le cimetière de Old St Mary Church à Philadelphie, il laissa derrière lui de nombreux ouvrages savants sur l'artillerie et la minéralogie. Une statue lui fut dédiée à Washington et en remerciement, mort sans enfants, ses descendants indirects sont membres d'office du plus ancien et prestigieux cercle privé des États-unis, le Cincinnati Club, réservé aux descendants des fondateurs des États-unis d’Amérique.
Alexandre Tronson du Coudray, frère du précédent et avocat brillant se proposa de défendre Louis XVI lorsque Target eu refusé. Sa demande fut rejetée mais il fut chargé de la défense de Marie-Antoinette avec Chauveau-Lagarde. Il déploya dans ces circonstances autant de courage que de talent. Il fut incarcéré puis déporté en Guyane où il succomba en 1797 aux influences délétères du climat. La rue qui longe la Chapelle Expiatoire à Paris, porte son nom, en hommage à son courage. Six de ses plus beaux plaidoyers ont été publiés en 1829.
Louis Tronson du Coudray, Inspecteur Général des Finances en 1845, branche descendante de Guillaume TRONSON du COUDRAY et de Jeanne RUINART à Reims, fille du fondateur de la prestigieuse marque. Jeanne RUINART est l'aïleule de la plupart des grandes familles de Champagne, comme la famille Cliquot. La cathédrale de Reims est bordée par la rue TRONSON du COUDRAY,siège de la célèbre caserne Chanzy, tansformée récemment en hôtel 5*.
Les TRONSON du COUDRAY et la CHAMPAGNE.
Cette famille est depuis des siècles alliée aux grandes famille fondatrices de la Champagne.
Nicolas RUINART est le neveu de Dom Thierry Ruinart, qui lui a appris les secrets de la fabrication du vin de Champagne. À la mort de son oncle en 1709, Nicolas Ruinart veut prolonger son œuvre : le 1er septembre 1729, il fonde à Épernay1 la première maison de vin de champagne de la ville, la Maison Ruinart. Peu avant sa mort, il la cède à son fils Claude. Il meurt à Reims le 21 avril 1769.
Seigneur Claude Ruinart 1731-1796 transférera la maison de champagne à Reims a épousé Hélène Françoise TRONSSON 1741-1825 (arrière petite-fille d’Elisabeth CLIQUOT)
Et Guillaume TRONSSON a épousé Jeanne RUINRAT en 1707 et ont eu un fils Nicolas TRONSSSON Seigneur du Coudray.
CLIQUOT
Françoise Elisabeth TRONSSON à Reims (fille de Guillaume TRONSSON) a épousé Louis Gérard CLIQUOT en 1762 à Reims négociant, cousin de Philippe CLIQUOT (créateur de la maison de champagne).
Elisabeth CLIQUOT a eu plusieurs petits-enfants dont Philippe Charles TRONSSON DU COUDRAY parti avec Lafayette aux Amériques.
Louis Alexandre TRONSSON DU COUDRAY, avocat de Marie Antoinette.
Marié le 5 juin 1789 avec Alexandrine Françoise Nau, fille d’un secrétaire du roi dont 3 enfants
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Alexandre Tronson du Coudray †1813 Décédé en 1813 pendant la retraite de Russie.
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Euphrosine Victoire Tronson du Coudray 1791
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Emile Henri Tronson du Coudray, 1795-1841 Capitaine au 61e régiment de ligne (1829), lieutenant-colonel d'infanterie du 57e régiment de ligne, chevalier des ordres royaux de la Légion d'honneur et de Léopold de Belgique (1841)
Château de Kerduel
Inscrit ISMH et situé près de Pleumeur-Bodou, en Côtes-d'Armor, le Château des Comtes TRONSON, donnné avec les terres de Kerdual (Kerduel) en 1 437. Demeuré longtemps dans la famille, il fut cèdé à la Révolution. Il est maintenant la propriété de la famille de Varinne qui organise chaque année en août, une Foire des Antiquités. Incontournable, elle accueille chaque année près de 10 000 curieux, aux profils variés.
Reconstruit sur sa base du moyen âge, aux XVIème et XVIIIème siècles, dans le style typique et austère de la région, le Château de Kerduel trône au milieu d'un grand parc et au bord d'un étang. Entourés de majestueux corps de ferme et d'une petite chapelle de la première époque, les murs du château portent, profondément taillées dans leur granit sombre, les marques des blasons des propriétaires successifs, dont le plus ancien et érodé par le temps, les trois roses à chevron des Tronson. Situé à quelques kilomètres du village côtier de Penvern, qui fait face à l'île d'Aval, le château est inscrit dans la légende Arthurienne. Celle-ci raconte que le roi Arthur et ses chevaliers de la Table Ronde y ont vécu avant de rejoindre l'île d'Aval (Avalon), pour être transformés par Morgane en êtres invisibles prêts à se réveiller, "quand sonnera pour les Celtes, l'heure de la liberté retrouvée".
